SFSA

Société Française pour la santé de l'Adolescent : un lieu d’échanges entre professionnels d’horizons et de métiers différents concernés par la santé des adolescents.

  • La SFSA
    • Qui sommes nous ?
    • Les objectifs de la SFSA
    • Bureau de la SFSA
    • Conseil d’Administration
    • Règlement intérieur
    • Statuts
    • Contact
  • Congrès
    • JOURNEES de PRINTEMPS de la SFSA
    • Journées SFSA/DIU
      • 2022 Paris Jeunes en situation de handicap
      • 2021 Lyon#bouge Sport et santé de l’adolescent
      • 2019 Rouen : Conduites extrêmes à l’adolescence
      • 2018 Annemasse/Genève : « TRANS »
      • 2017 Amiens : Le temps de l’adolescence… l’adolescence et le temps…
      • 2016 Dijon : Des familles et des adolescents
      • 2015 Bordeaux
      • 2014 Paris
      • 2013 Toulouse
      • 2012 Nantes
      • 2011 Nancy
      • 2010 Bruxelles
      • 2009 Marseille
      • 2008 Angers
      • 2007 Paris
      • 2006 Nantes
      • 2005 Amiens
    • Association Internationale IAAH
      • Le 21ème congrès européen de l’association internationale de Santé de l’ Adolescent ( IAAH) a eu lieu en octobre 2018 à Chisinau, Moldavie
      • IAAH octobre 2017 New Delhi
      • Le Caire Egypte, 12 au 14 mai 2017
      • Congrès IAAH Lisbon 2015
    • Autres congrès
      • Vendredi 10 mars 2017 L’enfant agité : des parents en souffrance, des professionnels en difficulté ?
      • Jeudi 1er juin 2017 Dysphorie de genre : un nouveau concept chez l’enfant et l’adolescent ?
      • L AUSANNE , 29 AOÛT -1 ER SEPTEMBRE 2017 D EUXIÈME COURS D ’ ÉTÉ INTERNATIONAL SUR LES ENFANTS ET LES ADOLESCENTS MALADES CHRONIQUES : UN REGARD SUR LA TRANSITION
      • Tours du 4 au 6 novembre 2015, La Société Française de Santé Publique
      • Autres congrès internationaux
      • Association Internationale IAAH
  • Prises de position
    • 2020-21 Textes et appels publiés durant la pandémie
    • 2020 Confinement et adolescence
    • 2019 Infections et cancers dus aux papillomavirus (HPV) en France : l’appel des 50
    • 2018 Pour une vraie justice des mineurs
    • 2018 Sécurité des élèves au sein des établissements scolaires (IAAH)
    • 2017 Soutien à la politique en faveur de la prévention des maladies infectieuses mise en œuvre par le Gouvernement et la Ministre de la Santé
    • 2016 Concertation citoyenne sur la vaccination
    • 2016 Tests d’âge osseux et protection de l’enfance
  • Documentation
    • Textes en ligne
      • IAAH lance un appel à la communauté internationale à garantir la sécurité des élèves au sein des établissements scolaires
      • Les scarifications chez l’adolescent : quand s’inquiéter ?
      • Les guides de l’association « Sparadrap »
      • Quelques textes de la journée du 25 mars 2016
  • Adhérent
    • Boîte à idées
    • Adhésion à la SFSA
    • Payer sa cotisation
    • Partage de documents
  • Petites Annonces
  • Contact
La SFSA est un lieu d’échanges  entre des professionnels d’horizons  et de métiers différents concernés  par la santé des Adolescents
La SFSA est un lieu d’échanges  entre des professionnels d’horizons  et de métiers différents concernés  par la santé des Adolescents

CONFINEMENT ACTE II

La majorité des adolescents a semblé bien supporter les premières semaines de confinement. Cela leur a permis de se mettre à l’abri dans leur chambre, de légitimer leur besoin de séparation du reste de la famille (lorsque c’était possible physiquement) et d’échapper à de nombreux contrôles et tentatives d’intrusion parentales et scolaires. Certes, il y a eu des frustrations et des tensions, mais aussi pour beaucoup le droit à la passivité et la consommation d’écrans « illimitée ».

On peut néanmoins s’étonner du fait que les adolescents, moins touchés par le virus et réputés souffrir de formes moins graves, se soient si massivement pliés aux exigences du confinement. Où est l’esprit de révolte et d’indépendance, pourquoi si peu de transgressions ? Outre les bénéfices secondaires évoqués, cette « pseudo-acceptation » (terme qu’on emploie volontiers à propos de la maladie chronique) témoigne peut-être aussi d’une vision bien pessimiste du monde et de l’avenir partagée par beaucoup de jeunes. Le monde que les adultes leur laissent est « pourri », écologiquement, économiquement, et ils « savent bien » que, quoi qu’il arrive, ils n’auront pas droit à la belle vie et aux protections dont ont bénéficié leurs ainés … La crise du COVID-19 est un tsunami de plus, qui vient s’inscrire dans ces tristes perspectives et la soumission semble la seule réponse, inéluctable.

ATTENTION : UN ADOLESCENT CONFINE PEUT EN CACHER UN AUTRE

L’annonce du deuxième mois de confinement et la fixation d’une date de sortie viennent révéler certaines situations plus inquiétantes. La première, la plus banale, est représentée par ces jeunes qui se sont complètement décalés, vivant la nuit accrochés à leurs écrans plus de quinze heures par jour et dormant la journée, évitant ainsi toute confrontation à l’ennui, aux contraintes et aux conflits potentiels. Si pour l’immense majorité il ne s’agit pas d’ « addiction » aux écrans mais d’un remplissage de temps vacant, la remise en route va être néanmoins être difficile et demandera beaucoup d’énergie aux jeunes, mais aussi aux parents, enseignants, éducateurs et soignants.

Plus discrète et plus préoccupante est la menace qui pèse sur les adolescents les plus fragiles, en particulier ceux qui souffrent d’une des affections chroniques réputées « facteur de gravité » du COVID-19. Les informations largement communiquées sur ces facteurs de risques rassurent la majorité de ceux qui n’en ont pas ; mais elles peuvent constituer autant de messages menaçants, culpabilisants et finalement stigmatisants pour les autres. C’est la « double peine », les « personnes à risques », à l’instar des personnes âgées, sont désignées comme les futures victimes, mais aussi les futurs coupables de la gravité de leur infection et de l’embolisation du système de santé. Nombre de ces jeunes vivant avec un diabète, une obésité ou une pathologie respiratoire – pour ne citer que les plus fréquentes – semblent avoir accepté un confinement radical, mais la réalité est qu’ils n’osent absolument plus sortir. Pour eux le 11 mai représente une menace dramatique : ils vont être « obligés » de sortir, au risque d’attraper le virus, et par conséquent d’être sur la liste des futurs hospitalisés en réanimation voire des morts !

Pour d’autres, c’est la crainte de contaminer leurs proches, s’ils ramenaient le virus chez eux, qui aboutit au même vécu menaçant et qui inhibe toute velléité de sortie. Cette configuration peut se retrouver également pour les jeunes chez qui la socialisation était déjà une affaire compliquée, anxieux, dépressifs, phobiques…

Ces angoisses et ces discriminations douloureuses échappent aux radars du soin, elles sont silencieuses et ne sollicitent pas ou peu l’entourage, parents, amis, professeurs, etc. Nous devons nous mobiliser pour aider ces adolescents à réintégrer une vie normale, pour repérer ces jeunes trop sages, aller chercher leurs peurs, leur sentiment de culpabilité ou parfois de honte et les aider à sortir de ce tunnel mortifère. C’est la prévention secondaire de complications médico-psycho-sociales à venir.

A l’opposé, il convient également de faire entendre à tous que le 11 mai ne sera pas un retour total et immédiat à la vie d’avant, sans restriction des relations sociales.

RECONSTRUIRE

En premier lieu, nous devons informer les personnes concernées sur les véritables risques liés à leurs pathologies et sur les précautions supplémentaires qui peuvent se justifier. Au fur et à mesure des constats scientifiques sur cette pandémie, il semble que très peu d’adolescents soient particulièrement exposés. Mais nous devons également garder en vue un objectif commun à toute la société, celui de retrouver le chemin de la vie normale pour tous ses membres, qu’ils aient ou non une maladie.

Ce déconfinement progressif nous obligera à inventer des différences entre les citoyens, qui seront transitoires et mobiles, pouvant nous amener ensuite à une conception de l’égalité plus forte encore. Le confinement, mise à l’écart généralisée, renvoie à la passivité et au sentiment d’inutilité. Notre responsabilité d’adultes, a fortiori de professionnels de l’adolescence, est redonner aux jeunes l’envie de sortir, l’envie de grandir, le désir de transformer le monde, dans des conditions que nous devrons co-construire ensemble entre générations, qu’ils soient touchés ou non par une fragilité ou une maladie.

Parce que l’avenir leur appartient !

(téléchargez le texte en PDF)https://www.sfsa.fr/wp-content/uploads/2020/04/editoSFSA-Confinement-Acte-2.pdf

Article publié le 26 avril 2020 par SFSA dans la rubrique Edito

Les derniers livres de référence sur la santé de l’adolescent

Médecine et Santé de l’Adolescent (2019) – Elsevier Masson Médecine et Santé de l’Adolescent est un ouvrage interdisciplinaire de référence qui aborde les problématiques de santé médicales et sociales au travers de regards croisés de la pédiatrie, la médecine de l’adolescent, la psychiatrie, la psychologie, l’addictologie, la santé publique, la sociologie… Plusieurs membres de la […]

DIU Médecine et Santé de l’Adolescent : année 2024-2025

Le DIU Médecine et Santé de l’Adolescent en est à sa 30ème année d’existence riche d’une longue expérience et d’un dynamisme renouvelé de ses nombreux intervenants issus d’horizons à la fois divers et complémentaires fédérés par la question de l’adolescence.

Abonnez-vous à notre newsletter

Nous gardons vos données privées et ne les partageons pas avec des tiers. Consulter notre politique de confidentialité

Vérifier votre boîte de réception ou vos indésirables ou spams afin de confirmer votre abonnement.

Flux Adolescence&Médecine

  • 5e édition des « European Symposium on transition » à Paris les 25 et 26 septembre 2025
  • Formation DPC : repérage précoce et prise en charge des troubles anxiogènes-dépressif chez l’enfant et l’adolescent
  • Surpoids et obésité : quelles prévisions pour 2050 ?
  • Pédiatre (H/F) ou médecin généraliste (H/F) formé à la médecine de l’adolescent à la clinique de Varennes-Jarcy
  • Utiliser les jeux vidéos préférés des adolescents pour faire de la prévention en santé
  • Pédiatre senior (H/F) au CHU Louis-Mourier

S.F.S.A. Société Française pour la Santé de l’Adolescent

Adresse : C/ Direction Générale FSEF
8 Rue Emile Deutsch de la Meurthe
75014 PARIS

Se connecter